Cissé Ibrahim Bacongo, rédacteur du projet de Constitution adopté en 2016 a déclaré, hier, que ses propos sur l’inéligibilité d’Alassane Ouattara à un troisième mandat ont été sortis de leur contexte. Pour la clarté du débat, nous vous proposons ce qu’il a dit en 2016 ;
« Mes propos ont été sortis de leur contexte » Cissé Ibrahim Bacongo, directeur de cabinet du président du RHDP, par ailleurs rédacteur de la Constitution de 2016, est revenu, hier, sur ses propos, au centre de la polémique, depuis l’annonce de la candidature du chef de l’État pour un 3ème mandat. Face à la presse, à Sofitel hôtel Ivoire Cocody, le juriste a expliqué avoir soutenu en son temps que le président de la République ne pouvait pas faire trois mandats. Toutefois, le président pouvait faire un nouveau mandat dans la troisième République. Poursuivant, Cissé Bacongo a indiqué que c’est au Conseil constitutionnel qu’il revient de trancher.
Ci-dessus, un extrait des déclarations tenues en 2016.
« La Constitution que les Ivoiriens vont avoir dit en son article 183 : « La législation actuellement en vigueur en Côte d’Ivoire reste applicable sauf l’intervention de nouveaux textes en ce qu’elle n’a rien de contraire avec la présente constitution ». Vous prenez les deux Constitution. Pour la constitution en vigueur, l’article 133 est la réplique exacte de l’article 183. Qu’est-ce que ça veut dire ? ça veut dire que les dispositions de l’article 133 restent en vigueur sauf ce qui est contraire dans cette constitution par rapport à la nouvelle constitution. Or sur la durée du mandat l’article 35 dit : « le président de la République est élu pour 5 ans au suffrage universel direct. Il n’est rééligible qu’une seule fois ». L’article 55 de la nouvelle constitution dit exactement la même chose. A partir de là, il n’y a aucune difficulté. Les dispositions de cette Constitution restent applicables même sous l’empire de la nouvelle Constitution. Il n’y a aucun risque. Cela dit, le président a dit redit à plusieurs reprises qu’il n’est pas candidat. C’est vrai que les Ivoiriens sont devenus les Saints Thomas. Ils veulent voir pour croire. C’est tant mieux. » indique une vidéo publiée par Abidjan.net.
Kobenan Adjoumani, porte-parole du RHDP, a soutenu qu’en 2016, Pascal Affi N’Guessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI) et Koulibaly Mamadou, le responsable de Lider ont bien indiqué que la Constitution permettait à Alassane Ouattara de faire un nouveau mandat. D’où leur appel au Boycott. Poursuivant, il a soutenu que le président Bédié savait bien qu’Alassane était candidat. Et selon lui, la contrepartie est le déblocage du verrou de l’âge. « Alssane a clôturé la deuxième République et ouvert la troisième », a avancé le ministre.
Adama Bictogo, directeur exécutif du RHDP a déclaré que l’opposition est « dans une alliance de dupe ». Car dira-t-il, Bédié, Simone et Affi N’Guessan n’ont pas intérêt à ce que Laurent Gbagbo soient présent pour des raisons électoralistes.
Évoquant les manifestations de rue, le ministre Adjoumani a averti que leurs « militants sont aux aguets. Il ne faut pas les pousser à bout ». Adama Bictogo, lui, a ouvertement accusé le député Olivier Akoto et Adam Kolia d’être à la base des agressions contre les militants RHDP de Daoukro.
Le directeur exécutif a annoncé l’investiture du candidat Alassane Ouattara, le 22 août prochain au stade Félix Houphouët Boigny.
César Ebrokié
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