Créer un cadre de concertation entre les plateformes nationales de la société civile des 15 pays membres de la CEDEAO sur les enjeux des accords de partenariat économique. C’est l’objectif de l’atelier sur « accord de partenariat économique UE/Afrique : analyses et observations des OSC d’Afrique de l’Ouest membre du REPAOC » organisé du 13 au 17 décembre, à l’hôtel Blue Bay, sise à Cocody. A ce conclave, les acteurs de la société civile des 15 pays de la CEDEAO ont réfléchi sur les enjeux des accords de partenariats économiques (APE) pour les pays de la sous-région. Ce fut l’occasion pour les uns et les autres de partager les expériences de la Côte d’Ivoire et du Ghana, les deux pays signataires d’Accords de partenariat intérimaires (APEI) avec l’Union européenne (UE) sur les outils et moyens de suivi des APE.
L’atelier s’est articulé autour de trois sessions. La première, introductive, à huis clos entre les 15 organisations de la société civile membres du Réseau des plateformes nationales d’ong d’Afrique de l’ouest et du centre (REPAOC), sur la contribution des organisations membres du REPAOC dans la mise en œuvre des politiques régionale et de la coopération internationale. La deuxième session thématique animée par le Groupe de recherches et d’échanges technologiques (GRET) a été consacrée à la politique commerciale au niveau régional et l’intégration régionale, ainsi que les enjeux nationaux et internationaux dans la prise en compte de l’APEI dans les politiques régionales. La troisième a porté sur le partage d’expérience de la Côte d’Ivoire et du Ghana.
Mahamadou Kouma, coordonnateur national de la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) a rappelé que les négociations en vue de la signature d’un accord régional entre l’Union européenne et l’ensemble des Etats de l’Afrique de l’ouest n’ont pas abouti. Cependant un accord intérimaire a été signé avec la Côte d’Ivoire et le Ghana. Une situation, a relevé, le coordonnateur de la CSCI qui suscite de vifs débats. Aussi Mahamadou Kouma a-t-il fait savoir que cet atelier est un cadre de discussions pour mieux cerner la question en vue de dégager des perspectives heureuses.
Pour le PCA du REPAO Abitor Komi cet atelier est par dessus tout, une aubaine de renforcement de capacité pour les plateformes des ONG. Dans le même sens Roxana Torran représentante de l’Union européenne a soutenu que l’UE accorde beaucoup d’intérêt à la recevabilité de ses projets. D’où la nécessité pour l’importance pour les acteurs de la société civile d’être suffisamment imprégnés des enjeux de l’APE.
Guillaume Golé Bi représentant le ministre le l’intégration africaine, a estimé que l’APE au-delà d’être accord commercial est un levier de développement pour les pays de l’Afrique de l’Ouest. « La construction de la Côte d’Ivoire de demain repose grandement sur notre capacité à développer et à utiliser la coopération économique et commerciale comme levier primordiale de croissance et de développement. L’accord de partenariat économique qui induit un arrimage progressif aux partenaires de références que sont l’Union européenne et certainement prochainement le Royaume unie offre une perspective d’un degré élevé d’intégration économique et commerciale progressive au marché intérieur européen » dira-t-il et de poursuivre « L’APE apparaît ainsi comme un levier de développement économique de notre pays. La Cote d’Ivoire a donc besoin de cet accord commercial qui n’est pas un accord au sens strict du terme mais plutôt de société qui de rehausser les standards de production et de commerce en Côte d’Ivoire et bien attendu dans toute la sous-région »
César Ebrokié