La Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire (CNFCI) est sur le terrain en pleine sensibilisation des populations frontalières dans le Nord de la Côte d’Ivoire. Durant deux jours (8 et 9 septembre derniers), M. Diakalidia Konaté, secrétaire exécutif de la CNFCI et son équipe, ont formé et sensibilisé 72 leaders communautaires, religieux et d’opinions des sous préfectures de Doropo et Téhini dans la région du Bounkani à la cohabitation pacifique et à la lutte contre la covid 19.
Les bénéficiaires ont profité de deux modules de formation–sensibilisation : la lutte contre la covid 19 et la cohabitation pacifique. Le premier module assuré par les directeurs départementaux de la santé de Doropo et Tehini a mis en exergue non seulement les gestes barrières à adopter contre la pandémie mais également ses modes de transmission. Les médecins formateurs ont instruit les participants sur les 10 étapes du lavage des mains et comment porter et enlever un cache nez. Ils leur ont ensuite demandé d’adopter ces différentes mesures de prévention car leur santé en dépend surtout à cause de leur proximité à la frontière avec le Burkina Faso et les passages non officiels qui pourraient être des vecteurs de transmission de la maladie.
Le deuxième module a été animé par monsieur Séka Michel expert formateur en cohésion sociale et directeur de la cohésion sociale au ministère de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté. Face aux différents conflits et litiges que les populations vivent avec leurs voisins, l’expert a instruit l’auditoire sur les rôles des acteurs dans la prévention et résolution des conflits, les outils de la prévention des conflits et les méthodes de la résolution de ces conflits. Parlant du rôle des acteurs, il a instruit les participants sur le rôle que devrait jouer chaque acteur notamment les chefs traditionnels, les femmes, et les jeunes dans la recherche et le maintien de la paix.
Les chefs traditionnels ont été instruits sur leur rôle dans le processus de cohabitation pacifique et de consolidation de la paix. Selon les instructeurs, ils doivent savoir apaiser les douleurs et meurtrissures; se soustraire de l’instrumentalisation politique; avoir le discernement nécessaire pour éviter les pièges de la désinformation, de l’intoxication et de la rumeur, tenir compte de la diversité humaine et culturelle du village et de la communauté, créer un climat de confiance par la sensibilisation à la coexistence pacifique entre les différentes communautés et respecter les différences.
La question des outils de prévention des conflits notamment les alertes précoces, le dialogue intercommunautaire entre les populations à travers l’activation des comités de paix, les alliances ethniques ont également été abordés. En cas de survenance de conflits, M. Séka, a recommandé que les règlements des conflits se fassent au double niveau frontalier et transfrontalier. Ces niveaux sont : le règlement au niveau du chef de famille, de quartier, de village. En cas d’échec, porter le différend à la connaissance du sous préfet de sa localité et du préfet plus tard si une solution n’est pas trouvée.
Les prochaines étapes des séances de sensibilisation se dérouleront les 11,12 et 14 septembre respectivement à Sikolo (kong), katogo(M’bengué) et Mahandiana- Sokourani (Kaniasso).
Coulibaly Zié Oumar
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