Le président de la Coordination nationale des gares routières de Côte d’Ivoire (CNGRCI), Touré Adama, menace de faire grève s’ il y a une décision de réduction du nombre de passagers dans les véhicules de transport en commun. Ce dans le cadre des mesures de lutte contre la covid-19. Il a lancé la menace, ce jeudi 21 janvier 2021, lors de la traditionnelle conférence du nouvel an, qui s’ est tenue au siège de son organisation, à Adjamé gare Gbeba. Surtout qu’il y a une seconde vague de contamination.
Touré Adama estime que la réduction du nombre de passagers cause d’énormes préjudices économiques aux transporteurs. “Nous n’avons pas encore fini de rafistoler les morceaux de la première vague de contamination. En lieu et place de cette tragique seconde descente économique aux enfers avec ses conséquences incalculables, nous préférons tout simplement garer ou couper nos moteurs”, prévient le président de la Cngrci. En dehors de cette menace, Touré Adama a égrené de nombreux griefs. Il se plaint de ce que la Cngrci n’ a reçu que 3000 masques en 2020 contre 50 000 masques pour le Haut conseil du patronat des entreprises de transport routier de Côte d’Ivoire. Il déplore le fait que sur 100 chauffeurs recensés dans le cadre du soutien social aux ménages seulement 5 chauffeurs ont reçu chacun 50 000 FCFA. “Nous rappelons que pour cette seconde vague de la Covid le ministère des Transports doit massifier les dons de cache-nez, de gel hydro alcoolique, et faire respecter les mesures barrières”, propose-t-il.
Touré Adama dit ne pas comprendre pourquoi dans le cadre du renouvellement du parc automobile seulement les membres du Haut conseil du patronat des transporteurs de Côte d’Ivoire des régions de Bouaflé, Sinfra, Zuenoula, Katiola ont reçu de nouveaux cars. Pourtant bien d’autres régions ont besoin de nouveaux cars, selon lui. La constitution d’une entreprise, au dire du président de la Cngrci, en vue de posséder un seul véhicule pour exercer l’activité de transport en commun n’est pas appropriée. Aussi propose-t-il l’association de son organisation dans la politique de formation en ce sens qu’il possède 74 sections et plus de 10 000 membres.
Dans le domaine du syndicalisme, Touré Adama recommande qu’aucun syndicat ne soit obligé de payer les tickets des autres syndicats. “A part les droits payés sur les points de chargement, nous refusons qu’on impose un ticket unique à toute une corporation”, conseille-t-il. Touré Adama souhaite, en outre, que son organisation soit associée aux projets de développement en Côte d’Ivoire.
Gomon Edmond
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