La Ligue ivoirienne des droits de l’Homme (LIDHO) attire l’attention du gouvernement sur les risques de contamination à la COVID-19 auxquels sont exposés, les écoles et les universités en ces temps de regain de la pandémie. Dans un entretien exclusif qu’il nous a accordé, le samedi 21novembre, Alexandre Willy Neth, a relevé le recul de la vigilance dans l’observation des mesures barrières ainsi que les effets des déplacements dans ces établissements. « L’Etat de Côte d’Ivoire a estimé nécessaire de permettre la reprise des cours dans le primaire, le secondaire et le supérieur. Cela occasionne une circulation des élèves, étudiants, enseignants et personnels administratifs d’une localité à l’autre. Cette liberté de circulation, bien que facilitant la reprise du système éducatif, peut contribuer à l’expansion de la pandémie dans les localités où elle n’existe pas encore », fera remarquer willy Neth. Poursuivant, il dira : « L’on en veut pour preuve les universités de Bouaké et d’Abobo-Adjamé où des cas de personnes infectées (enseignant et étudiants) ont déjà été découverts, occasionnant la fermeture temporaire de ces établissements entre juin et juillet 2020 ».
Le premier responsable de la Ligue ivoirienne des droits de l’Homme se dit particulièrement préoccupé par le non respect de la distanciation sociale dans les amphis et salles de classe. Une situation que Willy Neth attribue à l’indiscipline des acteurs du secteur. « Malgré les campagnes de distribution gratuite des masques aux élèves, étudiants, enseignants et personnels administratifs dans les établissements par les autorités ivoiriennes, on assiste cependant à un large non-respect des mesures préventives avec des étudiants qui acceptent difficilement de se laver régulièrement les mains, de porter le cache-nez dans les salles de travaux dirigés (TD) ou travaux pratiques (TP) ainsi que dans les amphithéâtres », a martelé le président. Le constat de la LIDHO ne s’arrête pas là. Il dénonce également l’absence ou l’insuffisance de produits destinés au lavage des mains. « On peut aussi y ajouter le laxisme des autorités de certains établissements qui non seulement ne procèdent pas au dépistage mais aussi ne procèdent pas au contrôle du respect des mesures exigées par le ministère de la santé auprès du public qui fréquente ces établissements », a avancé le président de la LIDHO.
Alexandre Willy Neth interpelle l’Etat et les autres acteurs sur leurs responsabilités pour éviter de nuire au système éducatif. « Il y a lieu d’inviter tous ceux qui interviennent dans le secteur de l’éducation de rester vigilant en se conformant aux mesures de prévention qui peuvent leur permettre d’échapper non seulement à la contamination mais aussi de ne pas servir de facteur d’expansion de cette pandémie qui peut nuire au bon fonctionnement de notre système éducatif et aussi à l’avenir de la jeunesse ivoirienne ».
César Ebrokié
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