Comment adresser les situations de violences basées sur le genre (VBG) dans les commissariats ? Quelles techniques pour amener les survivantes des VBG et leurs environnements à dénoncer les cas ? Ce sont là, quelques unes des préoccupations auxquelles répond, la formation initiée le West africa network for peace bulding (WANEP-CI) en collaboration avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et le Programme des nations unies pour le développement (PNUD) à l’attention de 25 femmes issues de la Police nationale ivoirienne, le jeudi 17 décembre, à l’hôtel Rose Blanche, sise à Cocody. « Les objectifs visés sont de permettre aux femmes policières de connaître les problématiques liées aux violences basées sur le genre (VBG) et sur les questions de leadership. Je voudrais dire que la Police s’est dotée des bureaux d’accueil genres et des points focaux dans les directions. Aujourd’hui, il n’est plus question de dire qu’on vous a mal reçu. Nous pouvons dire aux populations victimes de se rendre dans les commissariats, il y a des plateformes VBG qui existent », a expliqué le capitaine Kpidi Hortense, coordonnatrice genre de la Police nationale. Poursuivant, elle avancera « La police dispose de 32 bureaux genre dans les commissariats de police et un centre psycho social réservé aux policiers à l’école nationale de police. En dehors de ça il y a il y a la charte d’accueil de la police nationale qui en son article 5 dispose qu’il est demandé de réserver un accueil privilégié aux personnes survivants de VBG et à des personnes en extrême détresse ».
Situant le cadre Kamara D. Mylène coordonnatrice du Wanep-CI a expliqué que le projet « Bâtir une approche inclusive de relance post COVID-19, de sortie de crise et de réformes de la gouvernance au sahel » a mis en place une coalition nationale des femmes de Côte d’Ivoire et dans ses activités met en œuvre le cadre continental de la résolution de l’Union africaine qui préconise une plus grande implication des femmes dans les processus de règlement des conflits. « C’est dans ce cadre là que nous mettons des réponses stratégiques parmi lesquelles celle qui s’adresse aux femmes policières pour qu’elles soient plus impliquées dans la prévention des violences basées sur le genre » a-t-elle avancé.
César Ebrokié
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