Les infectiologues africains francophones ont célébré jeudi à Grand-Bassam en Côte d’Ivoire, Prof. Kadio Auguste Dieudonné, le « Père » de l’infectiologie en Côte d’Ivoire.
C’était au cours de la session d’hommage qui lui était consacrée au 7ème congrès de la Société africaine de pathologie infectieuse (SAPI) et des 4èmes journées d’infectiologie de Côte d’Ivoire (JICI) organisées par la Société ivoirienne de pathologie infectieuse tropicale (SIPIT). Deux sociétés savantes « qui sont mes petits enfants », a reconnu le principal intéressé.
Dans l’amphithéâtre de l’hôtel où se tient le 7ème congrès, les spécialistes de l’infectiologie venus du Burkina Faso, du Mali, du Gabon, de la République Démocratique du Congo (RDC)… ont observé plusieurs « Standing Ovationne » pour leur maître.
Devant un déferlent torrent d’hommages, Prof. Kadio Auguste, a fini par craquer. En effet, très discrètement, l’homme né officiellement le 1er janvier 1941, a écrasé plusieurs fois des larmes chaque fois absorbées par une pochette juste à côté de ses yeux.
A la manœuvre, ses étudiants dont certains sont devenus ses collaborateurs. Il s’agit de Prof. Kacou Aka, Serge Eholié, de Dr. Makan Coulibaly, Kouakou Kouadio… Ce sont eux qui ont mûri l’idée et qui se sont partagés les rôles pour rendre possible cet hommage, selon leur expression, au « Maître des Maîtres des Maîtres » de son vivant.
Ils l’ont habillé avec un « pagne authentique, digne de la tradition akan » avec une couronne sur la tête, un grand collier au cou, le tout assorti de chaussures en harmonie avec ce modèle vestimentaire. Un tableau avec des motifs qui présentent le drapeau de la Côte d’Ivoire et d’autres qui rappellent la culture ivoirienne.

Selon Prof. Kacou Aka, Kadio Auguste est en ce qui concerne l’infectiologie en Côte d’Ivoire, tout simplement le « Premier ». « En effet, premier infectiologue ivoirien, vous avez été le premier maître de conférences dans cette discipline (..), le premier professeur titulaire. Le premier chef de service ivoirien spécialiste de cette discipline et le premier infectiologue ivoirien doyen de faculté », a-t-il rappelé. Alors, « qui peut faire mieux que vous cher maître ? », A interrogé Prof. Kacou Aka.
Prof. Kadio a été pendant deux décennies [1987-2006], Chef de service des maladies infectieuses et tropicales au Chu de Treichville. Pour ses étudiants et ses collaborateurs, sa simplicité, son humilité et son sens du partage « allié à une parfaite connaissance de la médecine tropicale et de la pathologie infectieuse, ont été des atouts majeurs dans les batailles contre les endémies et épidémies des décantes passées ».
« Ce que j’ai fait en tant que chef de service, c’est ce que j’ai appris avec le Prof Pierre Pen (son maître en médecine). Il m’a appris les rudiments de la médecine. Il m’a appris qu’il fallait être tous les jours à l’hôpital, qu’il fallait assurer ses gardes, et que c’était au contact du malade qu’on apprenait la médecine », a assuré le fêté.
Coulibaly Zié Oumar
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